Nouveau monde
Corps couleur,
corps objet
Corps douleur
Corps en vie
Qu’est-ce qu’un
corps ?
Le sujet parlant
et parlé
NOUVEAU MONDE
Le corps dans la
Caraïbe est un corps noué à l’histoire de la conquête des indes orientales par
une nouvelle route , et la terre étant ronde
par l’ouest.
Puis s’en est suivi
la découverte du nouveau monde, puis la conquête de ce dit nouveau monde, puis
la mise au travail d’une main d’œuvre corvéable r Cependant, une nouvelle
donnée s’y est amalgamée pour en créer une à merci jusqu’à ce que se corrèle
positivement une hiérarchie de classe avec une classification de
carnation.
« Les
relations de certains de mes congénères
entichés des Blanches m’ont toujours étonné. Je suis d’un pays qui se glorifie
d’être la 1ère république noire indépendante de monde, mais où le
préjugé racial continue à imprégner la vie de notre peuple… » p. 148
Garry VICTOR
Corps couleur, corps objet
L’orpheline de Marie- José GARAY :
« une
dizaine d’hommes noirs p. 16
« Cela
me gêna que ces hommes me portent. Non que je n’avais pas confiance en leur
espèce de civière, ni en la force de leurs bras musclés. Non, c’était à cause
sans doute, de leur expression apeurée et soumise qui me mettait terriblement
mal à l’aise. Leur peau était si noire et si lisse qu’elle brillait, les grains
de sables parsemés sur leurs jambes scintillaient comme des éclats précieux. Je
n’avais jamais vu de Noirs, ce qui
accentuait mon trouble. » p. 17
« Ces
gens sont à votre service et ils obéiront à tous vos caprices » p. 25
« Ce
premier soir… dans le noir…j’essaie de mettre en place le nouveau décor de ma
vie, les hommes porteurs les premiers Noirs…d’autres personnes noires…p26
« Ce
n’était pas tant d’avoir fait déverrouiller la porte d’un cachot, pour me faire
libérer, c’était de s’être surpassée pour le faire malgré tout, en dépit de
tout, du rang social et de la couleur noire de la soumission » p. 77
« Le
Marquis passait dans les rangs, précédé du caraïbe, un fouet à la main…Le
Caraïbe fouettait , volontiers. Les Nègres courbaient l’échine. Leurs dos noirs
et suant, déjà éprouvé la veille, se lézardait, à nouveau, de sang qui
s’écaillait au soleil ». p. 158 …
« Pensez-vous
qu’il est vraiment nécessaire de fouetter ces hommes ? Ne
travailleraient-ils pas de toutes manières sans correction ? » p. 160
Doucement
, l’odeur intrigante de la richesse des grands Blancs, de la douleur des
Nègres, de mes nuits de cauchemar, l’essence créole , l’arôme de la
conquête du nouveau monde imprégna …toute la colonie » p. 161
…je me sentais moi-même prise dans cette
tourmente et impossible à m’y soustraire p. 197…Mais combien de Nègres,
prisonniers serviles, s’échineraient pour sustenter …les ambitions pécuniaires
des colons ?... p.
199
Corps douleur
L’escalier de mes désillusions de Garry VICTOR
« Il y a des douleurs telles que vouloir
les comprendre, vouloir les ressentir, tenter de trouver les mots dans le puits
de votre cœur pour faire comprendre à l’autre qu’on compatit, relève de
l’indécence » p. 60
Corps en vie
Ballade d’un amour inachevé Louis-Philippe DALEMBERT
Après le
tremblement de terre
Deuxième cri. p 74
Dix ans p. 79 ;
Les voix p. 85 ;
La faim et la soif p. 87 ;
et un cri…animal p. 90 ;
Le corps p. 91 ;
Son corps p. 94 ;
« L’image de
son propre ensevelissement était remonté avec violence à la surface,. La faim,
le soif. La douleur. La peur. » p 259
Qu’est-ce qu’un corps ?
L’orpheline de Marie- José GARAY :
« Mon
père était-il blanc ? demande Lili à sa mère Jeanne
A cet
instant précis, je réalisai que Lili, tout comme moi, n’avait jamais vraiment
fait attention à la couleur des gens. Malgré tout. » p .231
Gabriella
MANGAL Je ne suis pas morte, je l’ai cru. Ce n’était pas vrai.
« Angela
est dorée comme un petit pâté chaud.
Ses yeux sont
dorés !
Angela est belle mais elle ne la sait pas.
Angela ne se voit pas !
Angela ne se regarde pas. Elle n’a pas de temps pour
ça ! » p.23
Une
toute petite dame kouli
Man
Sissine est grande, noire et laide d’une laideur froide qui n’a que faire des regards du monde. p 55
« Mon
Dieu ! Hélène, tu ressembles à
une mangouste constipée par en haut et pas en bas ! regarde -toi un
peu ! Tu es sérieuse là ? Avec la largeur de ta bouche, tu crois que tu vas réussir à faire un cul de
poulet ? Mais non ! Mais non ! Doudou… p 75
« Son
regard saute d’un flacon à l’autre.
Ses yeux sont aussi chocolat que sa peau. On dirait qu’ils sont d'une
pointure trop grande pour son visage. Ses cils sont tous blancs et ses sourcils
aussi. » p. 91
Le corps est une "imaginarisation" créée à partir du regard que je
vois de l’Autre primordial me regardant. C’est à partir de cette image qui butte sur une nomination, « tu es
celui qui … celle qui… » que je me reconnais comme sujet de désir et donc
sujet parlé. Un réel est alors circonscrit et m’inscrit comme sujet.
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