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dimanche 31 juillet 2011

Bilan culturel pour l'année

Début : 9h15
Etaient présents :
ANZEAU Karine
A.M.E.P.
BADIAN Sonia
Trésorière postulante
BARON Pascal
Lycée Schœlcher
BINGUE Doris
Séminaire collège Sainte-Marie
CLERY Sylvie
Lycée Joseph Gaillard
CRUZOE Sylvie
Séminaire collège Sainte-Marie
FONTAINE Yolande
Lycée de Bellefontaine
LETI Pierrette
Lycée Acajou 1
MONTLOUIS Mireille
Lycée du Marin
SECK Véronique
Trésorière démissionnaire
Absents et/ou excusés :
CLEM-VIGANA
JULIENNE
Lycée de Bellevue
FERATI Viviane
Lycée de Ducos
KECLART Sherge
Lycée de Sainte-Marie
POULAIN Capucine
Lycée du Lorrain


Bilans

Bilan culturel :

Léonora MIANO a été invitée par l’association du 7 au 16 novembre 2010. Elle s’est rendue dans différents établissements scolaires de l’académie. Elle a rencontré quelque 300 élèves.
DATES
MATINEE
APRES-MIDI
Lundi 8 novembre
14 h-16 h
Rencontre avec des élèves du lycée de Bellevue
Mardi 9 novembre
Mercredi 10 novembre
10 h : Rencontre avec des élèves du lycée du Lorrain
Jeudi 11 novembre
Enregistrement d’une émission télé (KMT)
Vendredi 12 novembre
10 h :
Rencontre avec des élèves de collège de Basse-Pointe
Samedi 13 novembre
Signature à la Cas’a bulles
Lundi 15 novembre
9 h-11h :
Rencontre avec des élèves du collège de Belle-Etoile (Saint-Joseph)
14h -16 h
Lycée Joseph Gaillard : Rencontre avec les élèves inscrits au Prix Carbet des Lycéens
(lycée de Ducos, lycée Schœlcher, lycée Joseph Gaillard, Séminaire Collège Sainte-Marie, AMEP)
Mardi 16 novembre
9h30 – 11h30
Rencontre avec des élèves du lycée Acajou 1 (TL/1S)
A noter que la rencontre prévue avec les élèves de Bellevue ne s’est pas faite, faute d’organisation des professeurs de l’établissement.


Voici le compte-rendu fait par une classe du lycée de Sainte-Marie (Les élèves de la 2nde C du Lycée Polyvalent de Sainte-Marie) :
Le mercredi 10 novembre 2010, aux environs de 10 heures du matin, quinze élèves du Lycée Nord Atlantique de Sainte-Marie sont partis, accompagnés de leur professeur de Français, à la rencontre de l’écrivaine d’origine camerounaise, Léonora Miano, au Lycée du Lorrain, dans le cadre du Prix Carbet des Lycéens. La rencontre dura deux heures.

Nous avons été reçus par le principal-adjoint et l’écrivaine, personnages affables et accueillants. Nous n’étions pas seuls, deux classes du Lycée Joseph Pernock furent, également, conviées à l’évènement.

L’interview commença par la présentation du parcours littéraire et personnel de l’écrivaine : Léonora Miano a été formée en littérature anglo-américaine et son nom signifie intrigue, ruse ou projet. Elle nous confia, par ailleurs, que sa vocation pour l’écriture vient de ses parents ; fascinée par eux, elle avait l’impression que ces derniers accédaient à un univers qui lui était interdit. En fait, elle a voulu leur ressembler, eux qui lisaient beaucoup. Mme Miano eut la chance d’avoir, enfant, une véritable bibliothèque à sa disposition. Aussi n’éprouve-t-elle aucune difficulté à écrire ; c’est « la seule chose facile à faire dans ma vie».
A la question « Quelle est la part d’autobiographie qu’on trouve dans son œuvre ? », elle affirma qu’il y a toujours une part d’autobiographie dans les livres en général car l’écrivain écrit avec son cœur et même si ce n’est pas son histoire, il écrit avec ses sentiments. Pourtant, elle nous confessa, un brin provocatrice, que Contours du jour qui vient, roman qui lui valut, en 2006, le prix Goncourt des Lycéens, n’a rien à voir avec son vécu.
A la question « Comment qualifieriez-vous votre style d’écriture ? », elle déclara, tout de go, qu’elle n’a pas de style d’écriture particulier. Elle en change selon le livre qu’elle écrit. Néanmoins Mme Miano reconnut qu’il y a bien un critère sur lequel elle se fonde pour produire n’importe quel récit : la musique. Au fil de notre échange, elle nous fit comprendre que la musique, plus particulièrement le Jazz ou encore le Blues, structure ses écrits. Jadis elle prenait des cours de Jazz, ce qui l’avait, dès le plus jeune âge, initiée à ce rythme si particulier que l’on retrouve dans ses textes. Son oeuvre Contours du jour qui vient en est le plus parfait exemple. Les chansons comme « Like a Motherless child » (un fameux negro-spiritual) et « Wild in the water » (Gospel tout aussi connu) scandent, en effet, son écriture. Mais le réalisme cru que l’on retrouve dans Contours du jour qui vient, d’après l’auteure, proviendrait de son fort caractère ; elle nous avoua avoir un caractère bien trempé et traîner depuis l’adolescence une attitude rebelle.

En guise de conclusion, Léonora Miano nous prodigua quelques conseils d’écriture :
* il ne faut jamais écrire « à la manière de … » ; il faut trouver son propre style car chacun est différent. De plus, « il n’y aura jamais qu’un seul Shakespeare, qu’un seul Baudelaire ».
* ne pas oublier ses origines et toujours les revendiquer.
* commencer à écrire quand on n’a pas de bagages littéraires pour ne pas se laisser influencer par tel ou tel auteur, lui paraît être la clef pour trouver sa propre voie (voix), « sa petite musique intérieure ».

Il était près de midi et demi lorsque nous quittâmes avec regret cette écrivaine à la voix si douce et aux mots si forts.


« Affaire de chiffres : 361 élèves ; 25 professeurs accompagnateurs ; des adultes venus soutenir l'action...
Affaire de littérature : les 6 romans ont été abordés sous des modes divers et originaux : lecture, chants, mise en voix, débat télévisé, mime, slam, battle, "cric ! crac !", etc., sous le mode satirique, parodique, dramatique ou lyrique....
En fin de compte : "L'appropriation" des élèves du Lycée Joseph Gaillard a été vue comme celle qui s'approchait le plus des critères d'élection par le jury souverain. La classe et le professeur ont gagné une entrée gratuite au cinéma, pour le film de leur choix. »
Jeudi 3 février de 9h à 10h les lycéens de Martinique sont en visioconférence avec ceux de la Guadeloupe et de la Guyane. Les échanges ont été assez vifs.
Peut-être faudrait-il augmenter le temps d’échange et mieux préparer les élèves.
Du 5 au 7 février 2011, deux élèves délégués de chaque classe, ont rencontré leurs pairs en Guadeloupe. Week-end culturel (visite de l’écomusée de Sainte-Rose, cette année) puis lundi studieux au lycée Les Droits de l’Homme, à Petit-Bourg. Pendant quatre heures, les élèves ont argumenté et voté pour élire le roman qui correspondait le mieux à leur sensibilité. Il y a eu Edouardo MANET, Audrey PULVAR, Edwige DANTICAT, Zoé VALDES, André PARADIS, Wendy GUERA, pour ne citer qu’eux. Cette année, ils ont élu Folie, Aller simple de Gisèle PINEAU. Le parrain de la manifestation, Fred DESHAYES n’a pas manqué de souligner le sérieux des arguments en dépit de la passion qui a animé ces lecteurs.
La Présidente du jury des élèves était Ludivine LOUEMBA, élève du lycée de Ducos (Martinique).
La délégation de la Martinique était constituée de 45 personnes : 11 accompagnateurs et 34 délégués.
Remarques :
  • Les élèves de Mme CLERY ont eu à choisir parmi une présélection, en arrivant en Guadeloupe. Ils ignoraient que les débats porteraient essentiellement sur les ouvrages en tête du classement inter-académies. A préciser pour les prochaines sessions.
  • Mme CRUZOE : tous les élèves n’avaient pas lu tous les romans. Quand il a fallu donner le palmarès, les lecteurs n’étaient pas prêts. Il faudra donc repréciser le calendrier prévisionnel pour que les contrats de lecture soient respectés par les classes inscrites.
Gisèle PINEAU est la première femme écrivain originaire de la Guadeloupe qui reçoit ce prix. Les contraintes de son calendrier ont fait que la rencontre avec ses lecteurs n’a pu se faire qu’en mai.
Elle a rencontré les élèves du bassin Centre/Nord-Caraïbe, le mardi 10 au matin, à l’AMEP ; l’après-midi, au lycée du Lorrain, ceux de Sainte-Marie et du Lorrain et des collégiens de Basse-Pointe. Elle a ensuite terminé son parcours, mercredi 11 juin, au lycée Acajou 1, siège de l’association Sansevieria , avec les élèves du lycée de Ducos et ceux d’Acajou 1.
Les échanges ont été de haute facture, chaque fois.
Remarques :
  • Plusieurs problèmes sont apparus au fur et à mesure de l’avancée du projet, particulièrement quand des frais s’annonçaient (déplacement des délégués dans l’académie ou hors de l’académie)
Mme CRUZOE : comment vous êtes-vous organisés avec le chef d’établissement ? aviez-vous suffisamment de temps entre la demande et la réponse effective du chef d’établissement ?
Mme CLERY : il faut annoncer dès la rentrée l’organisation et l’inscription de classes de l’établissement au Prix Carbet des Lycéens
Sont évoquées aussi les difficultés avec les autres membres des équipes pédagogiques qui ne voient pas toujours l’intérêt des rencontres.
Mme LETI : la participation de classes de l’établissement doit être annoncée le plus tôt possible au chef d’établissement et au conseil d’administration de l’établissement pour que ce dernier porte aux voix un « accord de principe » du Conseil ; ensuite, on peut voter pour une ligne budgétaire. Il convient donc que les professeurs fassent un budget prévisionnel, qu’ils présentent un dossier notant les intérêts pédagogiques, humains et culturels du Prix Carbet des lycéens pour les élèves. Ils doivent aussi montrer le lien qu’il y a entre cette action et le projet d’établissement, voire le projet académique, la circulaire de rentrée, etc.
  • Pour ce qui concerne les relations avec les médias, on peut noter que les articles et émissions ont été nombreux dans les médias qui ont compris l’intérêt du PCL (articles dans France-Antilles, dans Antilla pour la presse écrite ; reportages de RFO pour les rencontres avec Léonora MIANO et Gisèle PINEAU et la visioconférence)
Mme CLERY se propose, dès septembre, de prendre un rendez-vous avec la journaliste de France-Antilles afin de lui présenter les enjeux du PCL. Problème de la place de la culture dans le programme audiovisuel martiniquais
Le principe des articles envoyés à la presse, via la chargée de communication, est repris. Il a assez bien fonctionné cette année. Mais il est rappelé que ces articles doivent être envoyés à Mme CLERY qui se charge de leur diffusion auprès des médias.
Mme LETI, au nom de l’association, remercie Mme CLERY pour son excellent travail de « communication avec les médias».
VOTE :
Pour : unanimité
Contre :0
Abstention :0

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